L’origine de la médecine par les plantes des premiers hommes cueilleurs à Hidegarde von Bingen (du paléolithique au XIIème siècle) – Jonzac le 18 juillet à 21h00

L’herboristerie, la médecine par les plantes ou la phytothérapie, est la plus ancienne des médecines et ce quel que soit le pays ou le continent.

Depuis l’apparition des civilisations, les plantes ont été utilisées en tisanes, onguents, collyres, emplâtres servant ainsi à soulager les maux de tous les jours, mais parfois aussi à envoûter ou de manière plus radicale à empoisonner…

L’Antiquité fera une grande consommation de cumin, de séné, de lin, de myrrhe, de jusquiame et autre pavot. Mais c’est surtout au Moyen âge que le clergé va s’emparer de la médecine savante, brûlant sorcières et guérisseurs qui utilisaient les plantes interdites, comme la datura appelée aussi « souffle du diable » ou la mandragore, sensée croître au pied des buchers où le sperme des pendus la fécondait.

Au XIIème siècle une abbesse, Hildegarde von Bingen, l’une des recluses les plus érudites de son temps, contemporaine de Geoffroy III, le fondateur de l’hôpital des pèlerins de Pons, saura se distinguer de ses contemporains en étudiant tout ce que la Nature lui offrira. Elle va également beaucoup écrire, mais elle composera aussi de la musique (plus de 70 hymnes et liturgies), inventera un alphabet (le lingua ignota), observera, dispensera et soignera tous les notables de son époque. Tout autre qu’elle, protégée par Bernard de Clervaux, aurait fini au bûcher.

Dans sa conférence, Anne-Marie Molinié développera les origines de l’herboristerie des premiers hommes cueilleurs, jusqu’au moyen âge avec Hildegarde von Bingen, elle abordera la théorie des signatures puis présentera quelques plantes en se référant aux recommandations qu’Hildegarde en faisait….enrichies, bien évidemment, par les observations de la science moderne.

Anecdotes et légendes émailleront cette présentation…

Tiré du livre « les plantes médicinales d’hier et d’aujourd’hui »par Anne-Marie Molinié